L’insuffisance des sanctions pour réprimer l’exploitation illégale du sable au Maroc met en lumière un système politique et socioéconomique qui facilite la corruption endémique et la dégradation de l’environnement, et met en péril des écosystèmes côtiers vulnérables. Il est difficile d’identifier les responsables de l’extraction illégale du sable. L’extraction et le trafic de sable sont rendus possibles grâce à un système politique complexe qui s’appuie sur un réseau d’appartenance féodale et des fonctionnaires qui garantissent la rentabilité du sable. En l’absence de réponses adéquates à ces défis multiples, les plages du Maroc courent le risque d’être constamment dégradées, ce qui porte préjudice aux moyens de subsistance locaux et à l’industrie nationale du tourisme.
À propos de l’auteur
Abdelkader Abderrahmane est directeur de recherche du projet ENACT à Dakar. Avant de rejoindre l’Institut d’études de sécurité (ISS), M. Abderrahmane a travaillé comme chercheur indépendant. Précédemment, il avait également travaillé comme consultant pour Waterland Risk. Il est titulaire d’un master en relations internationales de l’université de Durham, et d’une licence en sciences politiques et en géographie de l’École d’études orientales et africaines.
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