Le rapport examine la prévalence de l’exploitation et des abus sexuels des enfants en ligne (online child sexual exploitation and abuse, OCSEA) en Afrique de l’Ouest, notamment au Ghana, en Côte d’Ivoire et à Cabo Verde, en soulignant les principaux facteurs de risque. Les données relatives à l’OCSEA sont rares en raison du sous-signalement et de la faiblesse des mécanismes de signalement. Toutefois les données préliminaires indiquent une accélération des téléchargements (ou mises en ligne) à partir de 2019. Des études de cas menées en Côte d’Ivoire, au Ghana et à Cabo Verde révèlent des lacunes et des déficiences dans l’identification des victimes, leur protection et les poursuites. Une action urgente s’avère donc nécessaire pour prévenir les conséquences dévastatrices de ces abus pour les individus en Afrique de l’Ouest.
À propos des auteurs
Thi Hoang est analyste auprès de Global Initiative Against Transnational Organized Crime (GI-TOC) et rédactrice en chef du Journal of Illicit Economies and Development. Ses travaux portent sur le rôle de la technologie dans la traite des êtres humains, les vulnérabilités des travailleurs migrants et la cybercriminalité. Thi, en plus de soutenir l’initiative Tech Against Trafficking en tant que responsable de la recherche, est également conseillère régionale de la Pacific Links Foundation.
Livia Wagner, responsable thématique de la traite des êtres humains auprès de la GI-TOC, a pour domaine de spécialisation la traite des êtres humains telle que facilitée par la technologie, et l’exploitation de la main-d’œuvre liée au trafic des ressources naturelles. Elle est également membre du conseil consultatif pour l’étude de l’UE concernant l’évaluation et l’analyse d’impact de la directive 2011/93/UE relative à la lutte contre les abus sexuels et l’exploitation sexuelle des enfants.
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