10 Nov 2018

La hausse de la contrefaçon des produits pharmaceutiques en Afrique

Le phénomène croissant de la contrefaçon des médicaments en Afrique met des vies en danger et pose de graves problèmes de santé publique.

L’objectif de développement durable 3 (ODD 3) met tout particulièrement l’accent sur la santé des populations, et la cible 3.8 précise que chacun doit avoir accès « à des médicaments et vaccins essentiels sûrs, efficaces, de qualité et d’un coût abordable ». Pourtant, le discours sur la réalisation de cet objectif omet de façon flagrante la nécessité de lutter contre la contrefaçon de médicaments, phénomène en progression constante qui touche avant tout les pays en développement. Les médicaments contrefaits représentent un risque pour la vie des personnes, financent les groupes criminels et entraînent de graves problèmes de santé publique. Malgré la relative incertitude concernant l’ampleur du défi à relever en Afrique, les recherches montrent que ce problème et ses conséquences sont graves. Si le continent entend progresser vers la réalisation de l’ODD 3, il convient de faire de la contrefaçon des medicaments une priorité politique. L’expérience d’autres régions indique que des résultats positifs significatifspourraient ainsi être obtenus.

À propos des auteurs

Robin Cartwright est directeur des investissements publics pour le Trésor britannique, directeur de Social Finance, un organisme d’investissement social à but non lucratif, et associé principal de recherche au sein de l’Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée. Avant de rejoindre le secteur des organisations à but non lucratif, Robin a travaillé pendant 15 ans en tant qu’associé au sein de l’équipe de stratégie mondiale du cabinet international de conseil aux entreprises KPMG, où il était responsable de l’analyse des grandes opérations de fusion et d’acquisition et de renforcer les moyens permettant de chiffrer et de combattre le commerce illégal. Il a débuté sa carrière dans le renseignement et la sécurité au sein du ministère de la Défense britannique.

Ana Baric est écrivaine, chercheuse et militante anti-corruption. Elle est actuellement responsable de la coordination des politiques du Groupe parlementaire multipartite de lutte contre la corruption au Royaume-Uni. Elle a également travaillé comme journaliste pour l’Organized Crime and Corruption Reporting Project (Projet pour le signalement de la criminalité organisée et de la corruption) à Sarajevo et pour l’agence Thomson Reuters à Londres. Ana est assistante de recherche au sein de l’Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée.

Image de couverture : © emuck – Adobe Stock

EU Flag
ENACT is funded by the European Union
ISS Donors
Interpol
Global
ENACT is implemented by the Institute for Security Studies in partnership with
INTERPOL and the Global Initiative against Transnational Organized Crime.